Google pénalise Expedia pour une mauvaise construction de liens

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Google a frappé fort en sanctionnant le voyagiste Expedia pour la création artificielle de résultats de recherche. L’agence de voyages en ligne a perdu un quart de sa visibilité, ce qui a aussi porté un coup à son cours en bourse. Pour Google, c’est bien plus qu’une simple question d’arbitrage : le moteur de recherche montre ainsi que la mauvaise construction de liens est sévèrement punie et que la qualité du contenu doit être privilégiée.

Les nouveaux algorithmes de Google le laissaient présager : le géant de la recherche veut stimuler les sites web ou générer du trafic grâce à un contenu de qualité. En revanche, Google aime beaucoup moins les résultats de recherche “artificiels” et applique cette philosophie de manière relativement spectaculaire. En effet, l’intervention de Google a valu à l’e-voyagiste Expedia une perte de 25 pour cent de ses résultats de recherche sur Google en très peu de temps (entre le 12 et le 19 janvier). Cette diminution du nombre de résultats de recherche a pu être constatée avec plusieurs mots clés tels que ‘hotels’, ‘vacation’, ‘car rentals’ ou ‘airline tickets’.

Quelle est l’erreur commise par Expedia ?

La sanction de Google provient de la découverte de liens payants dans les articles présents sur Expedia. Les liens en question seraient arrivés dans les articles par le biais de listes de mots clés qui renvoient à Expedia sur Hacker News, un site de partage social d’informations. D’après Google, Expedia, ou le bureau d’optimisation du référencement (SEO) d’Expedia, a acheté les liens en sachant qu’ils augmenteraient les résultats de recherche sur Google. Une technique SEO que Google ne tolère pas. Expedia, grand nom coté en bourse, a ainsi vu plonger ses résultats de recherche, ainsi que le cours de son action. Dans ce dernier cas, la chute a toutefois été moins sévère, puisque l’action Expedia n’a perdu mardi ‘que’ 4 %. On constate cependant que la visibilité SEO peut avoir un impact direct sur la valorisation d’une entreprise. Cela en dit long sur la puissance économique de Google.

La fin du guest blogging

Par ailleurs, Google n’en est pas à son coup d’essai avec Expedia. En effet, le moteur de recherche avait déjà sanctionné plusieurs sites web qui avaient procédé à des interventions SEO artificielles. Ce fut récemment le cas de Rap Genius, une start-up pénalisée l’année dernière pour avoir lancé un programme visant à encourager les blogueurs à intégrer des liens vers ses sites web dans leurs blogs. Avec l’achat de liens, comme dans le cas d’Expedia, le guest blogging est l’une des techniques de plus en plus indésirables pour Google. La sanction de Rap Genius n’a certes duré que dix jours, mais le site n’a pas encore retrouvé son niveau SEO d’autrefois.

L’inquiétude du SEO

Les spécialistes SEO considèrent la sanction d’Expedia avec défiance. Ni Google, ni Expedia n’ont commenté l’information, si bien que personne ne se hasarde actuellement à tirer des conclusions définitives quant au signal émis par Google à propos de la qualité du contenu et des schémas SEO. Expedia pourrait bien devenir une affaire-test très intéressante. Avec son contenu de blog, l’entreprise mise beaucoup sur le community building et, par conséquent, sait très bien comment générer un contenu de qualité. C’est dans le volet SEO de l’histoire et dans la proportion de SEO et de guest blogging par exemple que le bât blesse. Google n’a émis aucun commentaire à propos d’Expedia, mais le fait que Matt Cutts, le responsable de la lutte anti spam de Google, ait posté cette semaine sur son blog une charge plutôt violente contre le guest blogging, devenu ‘trop spammy’, n’est certainement pas un hasard. Cette publication est vivement recommandée en attendant d’autres commentaires sur la stratégie SEO d’Expedia.









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